IA à l’école : Le Ministère de l’Education a pris position


L’intelligence artificielle est devenue un sujet de débat majeur. Son impact dans l’éducation suscite espoir et crainte. Dans un communiqué le ministère de l’Education a pris position pour son adoption par les acteurs de l’école. «…le Ministère de l’Éducation nationale (MEN) encourage, dès cette rentrée, l’intégration progressive, éthique et inclusive de l’IA dans les pratiques pédagogiques », lit-on dans le communiqué. Une Charte nationale d’éthique de l’IA en éducation est en gestation.
Pour réussir cette intégration, le ministère annonce un programme de formation au bénéfice de 105 000 enseignants à partir de ce mois de septembre, avec l’accompagnement de l’université numérique. « Ce dispositif, ouvert à tous les enseignants, comprendra notamment un module consacré à l’usage éducatif et responsable de l’IA, afin de renforcer les compétences professionnelles, encourager l’innovation et assurer une maîtrise des technologies au service des apprenants », précise le document.
Le ministre de l’éducation Moustapha Guirassy invite ainsi les enseignants à une intégration progressive de l’IA dans les pratiques pédagogiques. Pour les rassurer, il rappelle que cette technologie ne remplace pas l’enseignant, mais l’accompagne, le rend plus efficace et renforce l’équité.
Comment ne pas laisser sur la touche les élèves des zones reculées ? Le ministère reconnaît la situation de certains établissements. Cependant, la tutelle reste persuadée que cette absence de connexion permanente ne peut être un frein. « Les usages populaires d’outils comme WhatsApp, même dans les zones reculées, montrent qu’il existe toujours des possibilités ponctuelles de connexion et d’accès à l’information ». Le ministère promet tout de même des solutions dans le cadre de la SNE 25-29.
En outre, dans cette même dynamique de promotion de l’IA, le ministre annonce 5 000 ordinateurs pour les élèves de 1ère et de Terminale en séries S1 et S3. La distribution aura lieu dans les prochains jours. «Cette dotation vise non seulement à soutenir l’apprentissage des disciplines scientifiques, mais aussi à préparer les bénéficiaires à l’usage des outils d’IA et à développer des compétences numériques avancées. Elle constitue une étape décisive pour promouvoir les filières scientifiques et former une nouvelle génération de citoyens capables de maîtriser les technologies du XXIe siècle », se justifie la tutelle.