Ousmane Sonko sur l’AES et la CEDEAO: « Notre zone est condamnée à vivre ensemble


En marge de sa visite officielle à Ouagadougou, le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko a accordé un entretien à la Radiodiffusion Télévision du Burkina (RTB). Il y a livré une analyse sans détour sur la crise entre la CEDEAO et les pays de l’Alliance des États du Sahel (AES), réaffirmant son attachement à l’unité sous-régionale
Notre zone est condamnée à vivre ensemble. Nous sommes liés par l’histoire, par la géographie. Nous n’avons pas de choix », a-t-il martelé, appelant à dépasser les erreurs politiques pour renouer le dialogue entre les peuples et les États.
Sonko a rappelé que les départs du Mali, du Burkina Faso et du Niger de la CEDEAO ne sauraient signifier la fin des relations entre ces pays et le reste de l’espace ouest-africain. Il dénonce une lecture manichéenne et plaide pour une approche inclusive : « Ce n’est pas parce que trois pays sont sortis de la CEDEAO qu’il n’y ait plus de relations commerciales, économiquesLe chef du gouvernement sénégalais n’a pas manqué de critiquer la gestion de la crise par la CEDEAO, évoquant les sanctions contre le Mali et les menaces d’intervention militaire : « L’embargo contre le Mali est inacceptable. Un pays comme le Sénégal n’aurait jamais dû l’accepter. Si nous étions au pouvoir à l’époque, nous ne l’aurions pas validé