SITUATION DES PRISONNIERS AU SÉNÉGAL: L’alerte est lancée partout dans le pays…
Les organisations engagées dans la lutte pour la libération des détenus politiques ont déversé toute leur colère sur l’État du Sénégal lors d’une conférence de presse au Relais. Elles réitèrent sa protestation vigoureuse contre les agressions violentes perpétrées à l’encontre des prisons lors de leur grève la faim à la maison d’arrêt pour femmes du camp pénal. Le Docteur Cheikh Tidiane Dieye, le doyen Ala kane de «maggui Pastef», l’honorable députée, Ramatoulaye Bodian et tant d’autres responsables, ont tous apporté leur soutien inconditionnel aux familles des victimes.
Elles précisent que l’unité d’actions reste résolue à mettre fin de telles pratiques et à garantir que chaque personne soit traitée avec équité et dignité, indépendamment de ses opinions politiques. En effet, les familles des victimes réclament vivement le jugement de leur digne fils. Elles précisent que la majeure partie des prisonniers n’ont pas fauté par contre ils ont seulement partagé leur opinion sur le fonctionnement de notre pays en montrant aussi leur appartenance politique. Par la suite ils ont été malmenés par des autorités inconscientes des valeurs démocratiques. On se rappelle tous de Abdoulaye Wade en son temps, puis son fils Karim, Idrissa Seck, Khalifa Sall, Déthié Fall, Guy Marius Sagna, Ousmane Sonko au fil des ans, de nombreuses personnalités ont été emprisonnées. Et toutes n’en ont pas gardé un si mauvais souvenir. Selon les membres de l’organisation, c’est triste et désolant de voir aujourd’hui notre justice trouée dans le cœur de ses jugements. Les interprétations judiciaires font déjà défaut à la limite.
À vrai dire le degré de souffrance dépasse les Sénégalais. Les organisations de lutte ont décidé de poursuivre le combat jusqu’à la fin des temps. Elles disent que l’État de droit est bafoué. La justice est manipulée, escortée par une bande d’individus bien équipée de malhonnêteté. En réalité les juges ne se reconnaissent plus devant les présumés coupables. Il est bon de rappeler la démission du juge, Ibrahima Dème au conseil supérieur de la magistrature pour dénoncer l’instrumentalisation de cette institution par l’exécutif. C’est pourquoi
les familles des victimes s’indignent sur le comportement de certains juges. Elles ajoutent que l’État du Sénégal a créé une situation d’insécurité. Les générations à venir s’en souviendront et feront leur propre jugement de l’histoire. Elles n’excluent pas d’ailleurs la responsabilité de tous dans de pareilles circonstances.
D’autres actions sont prévues, selon les membres des différentes familles. Il faut noter que pour la semaine à venir, une journée de prière décentralisées, sera organisée dans tous les départements du Sénégal pour ce vendredi 27 octobre 2023.
Mamadou Yaya SOUARÉ