LA SOCIÉTÉ CIVILE S’INSURGE CONTRE LES RESTRICTIONS À L’OPPOSITION
La plateforme SOS/Paix, regroupant plusieurs organisations de la société civile sénégalaise, a exprimé ce jeudi ses craintes quant au déroulement de l’élection présidentielle prévue en février 2024.
Les associations membres de SOS/Paix se disent “préoccupées par la conduite du processus électoral et les menaces sur les libertés publiques”. Elles dénoncent notamment “les restrictions de tous ordres à l’endroit des acteurs politiques ou partis d’opposition”.
Un cas concret est cité : le refus du ministère de l’Intérieur d’appliquer une décision de justice ordonnant la réintégration du leader de l’opposition Ousmane Sonko sur les listes électorales. Les signataires estiment que cette situation “engendre une discrimination en faveur de certains acteurs politiques”.
La société civile demande au ministère de l’Intérieur et à l’administration d’afficher “une neutralité sans équivoque” et “une impartialité sans faille à l’endroit des candidats”. Elle appelle également la Commission électorale nationale autonome à “assumer ses responsabilités” pour un scrutin “libre, inclusif, transparent et apaisé”.
Parmi les 21 organisations membres de la plateforme SOS/Paix ayant signé cette déclaration inquiète figurent de grandes ONG nationales comme RADDHO, CERAC ou Article 19 Sénégal. Leur interpellation jette un doute sur la capacité des autorités à organiser des élections libres et inclusives dans quelques mois.
Avec seneplus