LE SAEMSS ET LE CUSEMS ANNONCENT UN DEBRAYAGE ET UNE GREVE TOTALE
L’école publique renoue avec les perturbations des cours. Le Saemss et le Cusems ont annoncé un débrayage ce mercredi 10 mai et une grève totale le jeudi 11 mai.
Dans un communiqué conjoint rendu public hier, lundi 8 mai, les deux syndicats d’enseignants exigent « l’apurement du passif des accords et de mettre un terme aux dérives ». « Appréciant le plan d’actions lancé les 21 et 22 mars 2023 dans le cadre du G7, le Saemss et le Cusems déplorent l’évaluation tardive dans un contexte marqué par un quasi immobilisme relativement à la mise en œuvre des accords signés le 30 Avril 2018 et le 26 février 2022.
Par ailleurs, les deux syndicats condamnent avec véhémence les prélèvements sauvages et inacceptables effectués sur les salaires au mépris des dispositions réglementaires. Aussi exigent-ils des autorités le strict respect des dispositions légales en la matière au lieu de se servir de ce prétexte pour spolier d’honnêtes travailleurs comme en attestent les retenues abusives notées sur les bulletins de salaire de nombreux fonctionnaires et contractuels », rapporte le communiqué.
La même source d’ajouter, « face à ce dilatoire et aux tentatives d’intimidation qui illustrent le manque de volonté du Gouvernement, le Saemss et le Cusems exhortent les militants à se mobiliser pour exiger la convocation immédiate du Comité de Suivi des Accords, la révision du statut des décisionnaires, le démarrage de la formation des collègues MEPS, des professeurs de philosophie, des PC issus du recrutement des 5.000 enseignants, des chargés de cours et des METP, des demandeurs de mise-en position de stage et l’organisation des passerelles professionnelles ; l’apurement des prêts au logement et la mise à disposition des parcelles; et l’examen des questions nouvelles inscrites dans les préavis des syndicats et la sortie des arrêtés de nomination des chefs d’établissements et la catégorisation des lycées ».
Le Saemss et le Cusems condamnent « avec fermeté les violations permanentes des libertés individuelles et collectives et les arrestations arbitraires d’enseignants dont le seul tort demeure l’exercice d’un droit constitutionnel ». Non sans « inviter les autorités à libérer les enseignants détenus ».