Diourbel/Nouveau-né décédé devant l’hôpital : la sage-femme face à un réquisitoire choc


Le Tribunal de grande instance de Diourbel a vécu, ce jeudi, une audience lourde d’émotion et de tension judiciaire. Au cœur du dossier : la sage-femme Fatou Diarra Dabo, en service à la maternité de l’hôpital Heinrich Lübke, poursuivie pour mise en danger de la vie d’autrui et non-assistance à personne en danger, dans l’affaire du nouveau-né décédé devant la structure sanitaire.
Selon Libération, qui a rapporté les faits, le parquet a requis deux ans de prison dont un an ferme contre la prévenue, actuellement en détention.
Un réquisitoire sévère du ministère public
Devant la barre, le représentant du ministère public n’a pas tremblé. Pour lui, les faits sont suffisamment graves pour justifier une peine exemplaire. Il a ainsi demandé que la sage-femme soit condamnée à 24 mois de prison, dont 12 mois ferme, soulignant le caractère dramatique du manquement reproché.
La défense plaide la requalification et la clémence
Me Serigne Ndiongue, avocat de la prévenue, a tenté de renverser la tendance. Dans une plaidoirie technique, il a sollicité d’abord la disqualification du délit de mise en danger de la vie d’autrui, estimant que les éléments constitutifs ne seraient pas réunis. Sur l’accusation de non-assistance à personne en danger, il a réclamé la clémence, invoquant les conditions de travail difficiles au sein du service de gynécologie.
La partie civile réclame réparation
De son côté, Astou Ndiaye, la mère endeuillée, a été entendue par le tribunal. La partie civile a réclamé 1 million de FCFA en dommages et intérêts, indiquant devant le juge l’ampleur du traumatisme vécu.
Un drame rappelé avec force par Libération
Selon Libération, la victime avait quitté son village pour rejoindre l’hôpital Heinrich Lübke. Arrivée en travail, elle aurait été refoulée par une agente du service de gynécologie qui affirmait que toutes les places étaient occupées.
Livrée à elle-même, Astou Ndiaye a accouché devant la structure, dans des conditions précaires. Le nouveau-né n’a pas survécu.
Verdict attendu le 4 décembre
Après les débats, le tribunal a mis l’affaire en délibéré pour le 4 décembre prochain. D’ici là, Fatou Diarra Dabo restera en détention.



