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Déclaration de Dakar sur les Maladies non transmissibles… Les 13 Recommandations

Nous, les participants à la Conférence internationale sur les maladies non transmissibles (MNT) qui s’est tenue à Diamniadio, au Sénégal, les 25 et 26 septembre 2023, sous l’initiative du réseau de recherche ARNcd et avec l’appui du gouvernement sénégalais, après avoir examiné les dernières données scientifiques et les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), souhaitons émettre la présente Déclaration de Dakar sur les maladies non transmissibles :

Les MNT représentent une menace grave pour la santé en Afrique. Convaincus que la prévention est possible et pouvant alléger le fardeau économique des ménages et des états. Il est opportun de se joindre à la lutte mondiale contre les MNT, renforcer la collaboration pour créer un avenir plus sain en Afrique.

1-Nous prenons conscience que les maladies non transmissibles, telles que les maladies cardiovasculaires, l’hypertension artérielle, les maladies rénales, le cancer, le diabète, l’obésité, les accidents vasculaires cérébraux, les maladies respiratoires chroniques, les maladies de système et les maladies psychiatriques, constituent un problème majeur de santé publique en Afrique et à travers le monde.

2-Nous observons que les MNT sont responsables d’une part significative de la morbidité et de la mortalité en Afrique, entraînant une souffrance humaine considérable et un fardeau socioéconomique considérable pour les individus, les familles, les communautés et les systèmes de santé.

3-Nous soutenons la nécessité d’une approche intégrée et multisectorielle pour prévenir, identifier, traiter et gérer les MNT. Cela inclut la promotion de modes de vie sains, la sensibilisation et l’éducation des populations tout au long du cycle de vie, l’accès aux services de santé de qualité, l’amélioration de la litératie en santé, le renforcement des systèmes de santé, la recherche et l’innovation, ainsi que la collaboration entre les gouvernements, les organisations internationales, la société civile et le secteur privé.

4-Nous reconnaissons l’importance de la recherche scientifique pour mieux comprendre les causes, les facteurs de risque et les meilleures pratiques en matière de prévention et de prise en charge des MNT en Afrique. Nous appelons à une intensification de la recherche sur les MNT, y compris la recherche translationnelle, afin de générer des données probantes pour guider les politiques de santé et les interventions efficaces.

5-Nous exhortons les gouvernements, les organisations internationales, les professionnels de la santé, la société civile, le secteur privé et les communautés à collaborer en vue de renforcer la prévention et la lutte contre les MNT. Cela implique l’allocation de ressources appropriées, la mise en œuvre de politiques de santé efficaces, la formation et le renforcement des capacités des professionnels de la santé, ainsi que l’engagement des communautés dans la promotion de la santé.

6-Nous appelons à une mobilisation accrue sur le plan politique et financière en faveur de la prévention et du contrôle des MNT en Afrique. Nous demandons aux gouvernements de prendre des mesures concrètes pour intégrer les programmes de lutte contre les MNT dans leurs politiques de santé nationales, en mettant un accent particulier sur les populations les plus vulnérables et marginalisées.

7-Nous encourageons la coopération régionale et internationale afin de partager les meilleures pratiques, les connaissances et les ressources dans la lutte contre les MNT.

8- Nous appelons à une prise en compte de l’environnement et des changements climatiques dans la lutte contre les maladies non transmissibles dans le cadre de l’approche one-health.

9. Nous appelons à une discrimination positive pour les organes de presse qui font de la sensibilisation sur les MNT. Un meilleur contrôle de l’introduction des innovations dans l’alimentation notamment les OGM les états Africains. Nous appelons à une meilleure prise en compte de la médecine traditionnelle Africaine pour lutter contre les MNT.

10. Plus d’effort doit être déployé pour la prise en charge des cancer en Afrique, notamment la disponibilité financière de la chimio et radiothérapie.

11. Nous appelons à une meilleure implication des associations de malades qui doivent être intégrés et accompagnés dans les programmes de lutte contre les
MNT.

12. Nous considérons que l’éducation thérapeutique du patient est cruciale pour la gestion efficace des MNT. Elle autonomise les patients et crée un lien continue entre patients et professionnels de santé.

13. Nous proposons le repositionnement de la psychiatrie avec intégration des maladies mentales au sein des MNT et l’accompagnement psychologiques des patients souffrants de MNT de même que les soignants pour assurer un suivi au long cours de qualité.

Par les participants à la Conférence internationale sur les maladies non transmissibles (MNT)

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