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La PPLAAF met en exergue l’insécurité des lanceurs d’alerte en Afrique et met en place des services de veille

Pour assurer la sécurité des lanceurs d’alerte dans leur travail, la Plateforme de protection des lanceurs d’alerte en Afrique (PLAAF) a organisé une conférence publique ce vendredi 14 septembre 2023 à Dakar, sous le thème: quel rôle les acteurs syndicaux. 

Marie Paul Konaré, Secrétaire générales de la Plateforme des lanceurs d’alerte en Afrique de L’ouest apporte des éclaircissements sur la notion de lanceur d’alerte. Selon elle les Sénégalais ne comprennent pas bien ce qu’est un lanceur d’alerte, « Le lanceur d’alerte est une personne qui révèle des informations sur des activités illégales illicites d’intérêt général dont elle a été témoin en fonction de son travail ». 

D’après Mme Konaré le lanceur d’alerte dénonce souvent des sujets d’intérêt général dans son milieu de travail, « les  lanceurs d’alerte alertent souvent des sujets comme la fraude, la corruption, la menace à la santé publique, détournement de biens  et violences de droits humains ».  

Des amalgames soulignés sur la définition du lanceur d’alerte
Mme Konaré est revenue sur la différence entre un lanceur d’alerte et d’autres fonctions. Elle affirme constat du PPLAAF qu’au Sénégal la notion lanceur d’alerte est toujours incomprise. « On confond le lanceur d’alerte avec le délateur. Un délateur est quelqu’un qui dénonce ou trahit quelque chose pour en tirer profit. Alors qu’un lanceur d’alerte n’a aucun intérêt sur ce qu’il dénonce qui est plutôt pour l’intérêt général. Une autre confusion qu’on note c’est le lanceur d’alerte et le journaliste. Un lanceur d’alerte est différent d’un journaliste. Le lanceur d’alerte collabore avec le journaliste et vice-versa, pour approfondir les dénonciations. Exemple des journalistes d’investigation qui aident les lanceurs d’alerte. Un lanceur d’alerte n’est pas non plus un activiste. Un activiste est quelqu’un qui défend une cause sociale politique et environnemental », a-t-elle expliqué.

Les lanceurs d’alerte sont les premiers victimes de leurs dénonciations, d’après la Secrétaire générale de la PPLAAF. Ils peuvent subir des licenciements, des injustices et parfois même des menaces de mort. 
C’est pour ce  manque de sécurité que « sur 54 pays d’Afrique, seule une dizaine d’Etats ont signé la convention des droits du lanceur d’alerte », dit Marie Paul Konaré. 

La PPLAAF, pour assurer la sécurité des lanceurs d’alerte a mis en place quatre principaux services. D’abord une assistance juridique. Ensuite, une Communication sécurisée. Une Assistante médiatique. Et enfin une assistance de Plaidoyer, souligne Mme Konaré.

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